JEAN-CHARLES TAILLANDIER / L'énigme du Rouleau Césaire / | |
Suite... Le livre de confraternité de Reichenau (Allemagne) mentionne l’existence florissante d’une telle abbaye au dix-huitième siècle, édictée selon la règle de Saint Césaire. Sa trace se retrouve dans la chronique de Charles le Chauve, roi de Lotharingie. Le fait est d’autant plus surprenant qu’il ne s’agit pas là, en ce cas, d’une des nombreuses présences attestées de monachisme celtique et bénédictin qui allait recouvrir toute la Lorraine dès le septième siècle, mais d’un ordre monastique "dissident", qui n’allait pas perdurer. La plupart des commentaires savants s’accorde à dater du dixième siècle le document. Les dessins, où subsistent des traces de gouache ne recherchent pas le réalisme de la figure mais donnent libre cours à l’imagination. Un des fragments du sacramentaire de Metz (Paris), d’origine messine et orné pleine page, commandé en 869 par Charles le Chauve, nous offre un élément de comparaison. La peinture au trait de ces miniatures atteint un art majeur jusqu’à l’avènement de la gravure sur bois. La Bible est au coeur de l’inspiration des scribes artistes. La Genèse, en particulier, a joui d’une ferveur toute particulière, du fait sans doute des nombreux épisodes dramatiques et spectaculaires qui provoquaient alors l’engouement des illustrateurs... |
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sommaire | L'énigme du Rouleau Césaire, fragment 3 (détail), gravure sur papier japon, exemplaire unique, 100x45 cm, année 2001. |